Le « géant rose » n’est plus
texte de Pierre Allaria dans Aixlesbains.info, Webzine Aixois
Un physique de 3ème ligne de rugby à la retraite. Une sagesse parfois en contradiction avec un entêtement et une obstination dignes d’une paire de mules berrichonnes. Une culture qu’il n’était nul besoin d’étaler et qui s’accommodait très bien d’un goût certain pour le rock.
Aujourd’hui, tout cela est fini. Le « géant rose » n’est plus. Son nom, son vrai nom, ne dirait sans doute pas grand-chose à l’immense majorité des aixois. Ceux qui le connaissaient le reconnaitront, peut-être, dans ce surnom très personnel, et un rien irrévérencieux. Durant de nombreuses années, il aura été au service de la collectivité, assistant les élus de gauche dans leurs fonctions. Préparant les dossiers en les épluchant. Posant des questions. Cherchant des réponses. Les trouvant, souvent. En ce sens, il aura sans nul doute été plus utile à la ville que nombre d’élus de la majorité qui se contentent d’être vaguement présents sans jamais s’interroger sur quoi que ce soit. Ni même lire les documents soumis à leur approbation. A ce titre, et même s’il ne recherchait ni la gloriole ni l’objectif des appareils photos de la presse, le « géant rose » mériterait peut-être une rue à son nom. Ou bien un square. En tout cas largement autant, et même plus, qu’un ancien général de l’armée française.
Pas sûr qu’il goûte aujourd’hui un repos éternel, selon la formule consacrée. Il serait plutôt déjà en train d’enquêter sur la mort pour faux et usage de faux que cela ne serait pas surprenant.
Salut René !